Le Laos et le Vietnam renforcent leur coopération éducative

Le Laos et le Vietnam ont conclu un accord visant à renforcer leur coopération éducative. Cet accord prévoit la création d’une université lao-vietnamienne au Laos ainsi que l’élargissement d’un programme permettant à des élèves des zones frontalières laotiennes d’étudier dans des établissements scolaires au Vietnam.

L’accord a été finalisé le 16 décembre, lors d’une rencontre officielle entre le ministre laotien de l’Éducation et des Sports, Thongsalith Mangnomek, et le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh. Les deux parties ont décidé d’accélérer les préparatifs pour l’ouverture de l’université et de coordonner le recrutement des étudiants.

La coopération éducative portera également sur le développement de l’apprentissage des langues. Le vietnamien pourrait être proposé comme langue étrangère optionnelle dans les écoles laotiennes, et les échanges universitaires entre les deux pays seront renforcés. Actuellement, treize écoles au Laos enseignent déjà le vietnamien, et les programmes de formation des enseignants sont en cours d’extension.

Enfin, le Laos et le Vietnam se sont engagés à approfondir leur collaboration dans le développement des ressources humaines, notamment dans les domaines des sciences, de la technologie et du sport, en cohérence avec la stratégie nationale de développement du Laos à l’horizon 2035.

Une pénurie d’enseignants au Laos

La pénurie de professeurs est devenue un problème majeur dans de nombreux pays, et le Laos n’échappe pas à cette crise. Face à un manque croissant d’enseignants et à une situation économique précaire, le gouvernement a été contraint de chercher des solutions inédites pour assurer la continuité de l’éducation dans le pays.

Actuellement, 86 soldats suivent une formation d’enseignant dans la province de Savannakhet, où plus de 500 postes sont à pourvoir. À terme, environ 2 000 soldats devraient être formés pour enseigner les sciences et le laotien, après seulement six jours de formation.

Éducation au Laos : état des lieux et défis à relever

Le Laos a accompli des progrès notables en matière d’éducation ces dernières années, avec une hausse des taux d’inscription scolaire et des réformes visant à améliorer l’accès à l’apprentissage. Toutefois, des défis majeurs persistent, notamment un taux de décrochage élevé, des disparités entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’un manque de ressources pédagogiques adaptées.

Les enfants issus de minorités ethniques et de milieux défavorisés sont particulièrement vulnérables face aux inégalités éducatives. L’accès limité aux infrastructures scolaires, la barrière linguistique et la précarité économique sont autant de facteurs freinant leur scolarisation. De plus, la qualité de l’enseignement reste un enjeu crucial, avec un besoin urgent de formation pour les enseignants et d’amélioration des conditions d’apprentissage.

Pour répondre à ces défis, des initiatives sont mises en place afin de favoriser l’inclusion et de renforcer le soutien aux écoles les plus en difficulté. L’éducation non formelle, qui vise à développer des compétences pratiques et l’alphabétisation, représente une alternative essentielle pour les jeunes et les adultes n’ayant pas eu accès à un parcours scolaire classique.

Malgré ces efforts, il reste encore beaucoup à faire pour garantir une éducation de qualité pour tous. C’est dans ce contexte que des actions de soutien, comme celles portées par Smile Burma, peuvent jouer un rôle en apportant des ressources, en encourageant la formation des enseignants et en favorisant des partenariats durables avec les acteurs locaux.

Situation politique actuelle au Myanmar

Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, le Myanmar traverse une crise politique et humanitaire sans précédent. Le renversement du gouvernement civil a entraîné une répression massive contre les opposants, avec des arrestations arbitraires, des violences et des restrictions sévères des libertés fondamentales.

Face à cette situation, une résistance s’est organisée sous diverses formes. Des mouvements de désobéissance civile aux groupes armés insurgés, la contestation contre la junte militaire s’intensifie. Les forces de résistance, soutenues par une partie de la population, mènent une guérilla active contre l’armée, entraînant une escalade des conflits dans plusieurs régions du pays.

Cette instabilité a de lourdes conséquences sur la population. Des milliers de personnes ont été déplacées, des infrastructures essentielles comme les écoles et les hôpitaux sont détruites, et l’économie est en chute libre. Le pays est également devenu un centre névralgique pour le crime organisé, avec une augmentation du trafic de drogue et des activités illégales prospérant dans un climat de chaos.

Sur le plan international, les réactions restent mitigées. Si certaines sanctions ont été imposées contre les dirigeants militaires, les tentatives de médiation peinent à obtenir des résultats concrets. Les pays voisins, notamment au sein de l’ASEAN, appellent au dialogue, mais les efforts diplomatiques n’ont jusqu’à présent pas permis d’avancer vers une résolution pacifique du conflit.

Alors que la situation continue de se dégrader, l’avenir du Myanmar reste incertain. Entre le durcissement de la répression et la montée en puissance des mouvements de résistance, le pays semble s’enfoncer dans un conflit prolongé, avec des conséquences humanitaires de plus en plus alarmantes.